Ce que nous pouvons en tirer en matière de management …
La semaine dernière, le PSG infligeait une défaite à domicile au Bayern de Munich. En sortie de match, Benjamin Pavard déclarait :
« J’ai confiance dans notre capacité à nous qualifier, j’estime qu’on a indéniablement, malgré la défaite, beaucoup mieux joué que notre adversaire de ce soir et nous méritions de gagner … ».
La presse a perçu cette déclaration comme un signe de confiance. Qu’aurait-elle dit si cette phrase avait été prononcée par Layvin Kurzawa alter ego de Pavard au PSG ?
Les journalistes y auraient sans doute vu une arrogance insupportable et les supporters provinciaux une nouvelle raison de détester le club de la capitale…
Alors POURQUOI cet écart de jugement ?
Parce que tout se joue dans les valeurs…
L’explication, nous la trouverons bien au-delà du joueur, de l’entraîneur, de l’équipe… Ce sont en réalité les valeurs du club (et pas nécessairement les valeurs affichées à l’entrée du stade ou dans les bureaux feutrés dans lesquels les contrats à plusieurs dizaines de millions d’euros sont signés) qui sont en jeu !
Cette fameuse « INSTITUTION », celle qui se place au-dessus des joueurs, en toutes circonstances est tellement claire, solide, incontestable, que la confiance affichée paraît légitime, juste, appropriée. Ainsi, il est évident que chaque joueur qui passe par ce club se doit d’intégrer l’obsession de la performance, la recherche d’excellence, et doit respecter l’Histoire en adoptant les comportements alignés à ces valeurs.
En 2017, Karl-Heinz Rummenigge, président du conseil d’administration du Bayern, déclarait ainsi avant une opposition entre les deux clubs : « Je suis ravi de cette opposition parce que c’est un match de prestige. C’est le choc de deux cultures : d’un côté un nouveau-né, et nous, l’ancien club » ! Cela décrit effectivement assez bien ce que nous ressentons, mais surtout ce que les joueurs eux-mêmes peuvent ressentir…
À Munich, tous les ans, lors de l’Oktober Fest, tous les joueurs du Bayern portent les typiques culottes de cuir et souvent leurs épouses se plient également à cette tradition, chère à tous les Bavarois ! Peu importe l’origine du joueur, son parcours, sa personnalité, sa vie personnelle (sulfureuse ou non) : Le CLUB est au-dessus de tout !
Le PSG, comme de nombreuses « jeunes entreprises », est face à un enjeu passionnant et ambitieux : créer une culture commune, susciter la fierté d’appartenance, l’admiration, la cohésion… à l’image de certains grands clubs et entreprises.
Pour servir cet enjeu, il ne s’agit pas tant de décréter ou d’afficher des valeurs que de travailler au quotidien à la cohérence et à l’exemplarité des actes et des comportements de chaque collaborateur.
