L’édition 2021 de Roland Garros vient de s’achever avec le sacre chez les hommes de Novak Djokovic qui marque ainsi encore davantage l’histoire avec une 19ème victoire en grand chelem. Un titre qui le rapproche du record de 20 victoires majeures détenu à égalité par Roger Federer et Rafael Nadal.

Quand d’autres victoires passent inaperçues…

Une autre victoire, survenue la veille, est cependant passée plus inaperçue : celle en double samedi de la paire française Nicolas Mahut et Pierre-Hugues Herbert qui, au travers d’un match riche en rebondissements, sont parvenus à décrocher leur seconde victoire à Roland Garros, leur 5eme titre majeur.

Une performance pour les deux français, une performance pour le tennis français.

  • Autre victoire peu médiatisée, celle chez les juniors de Luca Van Assche jeune talent français de 17 ans. Là aussi une très belle performance.
  • Plus extraordinaire encore, la France était la seule nation représentée chez les juniors en demi-finale avec quatre joueurs bleus dans le dernier carré.

Deux victoires, en double et chez les juniors qui ont de quoi combler les passionnés de Tennis et donnent espoir pour l’avenir du tennis français avec une « Next Gen » talentueuse.

Malgré ces nouvelles positives, l’information qui a été le plus largement relayée ces derniers jours reste la contreperformance chez les hommes et les femmes : aucun de nos représentants n’a passé le deuxième tour, ce qui constitue une triste première.

Les titres de presse n’ont d’ailleurs pas été tendres avec nos joueurs français :

« Débandade historique », « Le pire bilan de l’histoire » « Une déroute française annoncée. » …

Alors certes, les tournois féminin et masculin sont les compétitions les plus importantes et les plus médiatisées, mais pourquoi un tel déchainement de critiques là où il y matière à voir aussi de formidables perspectives avec les performances de Mahut, Herbert et Van Asshe ?

Les biais, encore les biais !

Au-delà de la propension de certains médias à capitaliser sur les mauvaises nouvelles, se joue aussi ici un des biais de notre cerveau : Nous sommes programmés pour nous focaliser davantage sur les évènements et émotions négatives que sur les positives.

Les informations négatives ont tendance à s’accrocher (comme du Velcro) quand les informations positives ont moins de prise dans notre psyché, elles glissent ! (Comme du téflon).

L’origine de ce biais de négativité serait ainsi à chercher du côté de nos lointains ancêtres « chasseurs-cueilleurs » : les plus méfiants face aux dangers de leur environnement sont ceux qui ont survécu davantage. Darwin a ensuite fait le reste.

Pour autant, dans le contexte de la vie infiniment moins dangereuse que nous vivons aujourd’hui, ce biais ne nous apporte que peu d’avantages.

A l’opposé même, être capable de s’entrainer à une vision plus positive des évènements, est une formidable source de bénéfices pour nous et pour nos proches : capacité à gérer le stress, meilleure capacité à gérer ses sentiments, capacité à nous projeter vers l’action et non vers le problème…

Des bénéfices qui s’acquièrent quand nous parvenons à faire le choix conscient de percevoir le positif : que ce soit pour nous ou dans nos interactions avec nos proches.

 Et vous, que choisissez-vous de réellement voir, regarder, penser et dire quand :

  • Vous échouez aux portes d’un concours malgré une préparation de plusieurs semaines ?
  • Votre fils ramène un 7/20 en maths et un 17/20 en sports ?
  • Vous rencontrez des difficultés au travail avec une ou deux personnes sur la quinzaine de membres qui constitue votre équipe ?

Pas si simple, n’est-ce pas ?