Combien sommes-nous à rêver que notre conjoint(e) cesse enfin de laisser traîner ses chaussettes sales ? Et à user de toutes les manipulations possibles pour changer les autres ?
C’est pourtant croire que nous avons ce pouvoir, alors que le changement est avant tout une histoire de décision personnelle, d’énergie ET de temps.
Prenons un peu de recul sur le sujet pour comprendre les mécanismes en jeu derrière tout changement. Partons ensemble d’un exemple : vous devez déménager pour cause de mutation professionnelle de votre conjoint(e).
Bonne ou mauvaise nouvelle ? Tout dépend me direz-vous : des bénéfices perçus à ce changement, du contexte pro initial, du nombre d’enfants impliqués, de votre propre niveau d’énergie, du lieu visé etc. Autant de paramètres qui vont impacter, en bien ou en mal, votre niveau d’énergie et donc votre envie de vous mettre en mouvement.
Le changement est donc bien avant tout, une histoire de perception individuelle et personnelle. Combien me coûte ou coûterait ce changement ? Que m’apporterait-il à l’inverse ?
Projetons-nous maintenant 1 an après ce déménagement.
Une fois bien installé dans votre nouvelle vie, ancré dans vos nouvelles habitudes. Quel regard portez-vous à présent sur ce même changement ? Il est fort probable que celui-ci soit différent. Peut-être plus ou moins positif mais pour sûr, différent. Probablement moins émotionnel, plus détaché, plus apaisé et serein. Pourquoi ? Parce que le changement demande du TEMPS. Du temps pour traverser des étapes naturelles et nécessaire à l’adaptation : un temps d’opposition et de refus pour commencer, puis d’acceptation et d’introspection, puis d’expérimentation et enfin d’intégration.
Qui n’a jamais, en 2021, encore entendu quelqu’un traduire des euros en francs ? Et bien pour certains, le changement prend beaucoup plus de temps… voire, ne sera jamais vraiment intégré ! Peut-être parce que l’effort à consentir pour changer est trop important, ou que le bénéfice perçu trop faible ?
Alors, quelle posture adopter face à mon vieil oncle qui parle en briques ou millions de francs ? ou face à Francine, de la compta, qui s’obstine à passer par un logiciel hors d’âge pour me transmettre les informations dont j’ai besoin ? ou à ce nouvel arrivant qui peine à s’adapter à la culture de notre entreprise ?
Il nous faudrait des jours pour répondre à la question… mais s’il fallait retenir 3 postures clés :
– Faire preuve de patience et écouter : accepter de donner et d’investir en l’autre avant d’exiger
– Faire preuve de détermination : ne rien lâcher des changements qui sont non négociables ou cruciaux pour vous. Et peut-être trouver un compromis sur les autres ?
– Valoriser les petits pas : même s’ils vous paraissent insignifiants
