Chaque individu a besoin de se sentir reconnu : le regard des autres est l’indicateur de sa propre valeur. Si les autres s’intéressent à moi, c’est que je dois être intéressant ! C’est parce que je le vaux bien, dirait la pub.

C’est la raison pour laquelle nous aimons tant recevoir des compliments et que nous n’apprécions pas les critiques…

Voilà aussi pourquoi il est si difficile d’être soi : se révéler pleinement aux autres, c’est prendre le risque de déplaire, de remettre en cause ce lien aux autres qui nous assure de notre valeur.

Peut-être est-il temps de changer de paradigme…

Je vaux seulement par ce que je suis, ce que je fais, ce que je produis… La reconnaissance que m’accordent les autres n’est pas le bon indicateur de ma valeur. Ma valeur ne dépend pas de leur regard.

La reconnaissance que j’obtiens des autres ne me renseigne que sur le fait d’avoir plus ou moins bien répondu à leurs besoins. Leurs compliments me disent que j’ai satisfait leurs attentes. Leurs critiques expriment la non-satisfaction de leurs envies. Ces messages parlent d’eux : ils ne sont en rien révélateurs de ma valeur.

Accepter ce paradigme est un premier pas pour qui cherche à être soi. C’est un chemin d’humilité et de sérénité, vers un univers dans lequel la relation aux autres n’est plus un enjeu mais un « contrat » par lequel nous pouvons décider (ou pas) de satisfaire nos besoins mutuels.

Antoine Carpentier