http://www.lesechos.fr/…/cercle-135767-droit-a-lechec-ou-a-…

Et si nous parlions aujourd’hui du droit à l’erreur ? De la possibilité de se planter ? De l’autorisation de se vautrer ?
Pourquoi ?
Parce que se donner le droit à l’erreur c’est aussi se donner une chance de progresser, d’encourager la prise d’initiatives et de favoriser l’innovation

Héritage culturel ou familial l’ « interdit » d’échouer ou de se tromper renvoie à une norme intériorisée par chacun. Et c’est souvent un facteur de contre-performance en entreprise. La peur d’échouer pousse les collaborateurs, comme les managers, à nier ou à maquiller leurs difficultés. Normal ! Se tromper revient à sortir de la norme (réussir), et donc à se retrouver hors du groupe.
Or, c’est en partageant les « plantages », les doutes, et les impasses, avec les autres que l’on progresse. C’est cette liberté de parole qui contribue à la performance.

Par ailleurs, accepter la possibilité de se tromper c’est ouvrir le champ de la créativité.
Innover, c’est lâcher ses habitudes, remettre en question une solution qui marche ou un cadre de référence. Et c’est bien souvent, dans un premier temps, un jeu de tâtonnement, d’émergence d’idées parfois loufoques qui, même si elles seront abandonnées par la suite, méritent d’être exprimées.
Cette « flexibilité mentale » implique une prise de risque qui se heurte à notre crainte de mal faire.

Donner à son équipe le droit de se tromper c’est favoriser l’émergence d’idées nouvelles et se donner les meilleures chances d’anticiper des situations problématiques et de favoriser l’intelligence collective pour y répondre. Alors, lâchez-vous !