Si Didier Deschamps avait lu le livre d’Antoine Carpentier…

… peut-être aurait-il fait des choix différents !

Evidemment, il y a en France 66 millions de sélectionneurs qui, confortablement assis dans leur canapé devant leur télévision, savent mieux que le seul vrai décideur, ce qu’il aurait fallu faire !
« On refait le match ! »
S’il avait lu le livre, Deschamps aurait choisi, pour battre les Suisses, la stratégie du point fort, celle qui maximise la performance et la motivation de chaque équipier.
En l’occurrence, miser sur le point fort aurait pu amener le sélectionneur à faire un choix audacieux au moment d’aborder la toujours cruelle séance des tirs au but : remplacer Hugo Lloris par Mike Maignan !
Certes, Lloris est le capitaine incontesté de cette équipe. Certes, dans ce match, il n’a pas démérité, loin de là. L’arrêt de ce pénalty à la 55ème minute a même sans doute remis l’équipe dans son match.
Pourtant, dans l’exercice très particulier des tirs au but, l’équipe aurait pu tirer parti d’un atout de taille : Mike Maignan.
A ce moment décisif, Mike Maignan serait entré en jeu pour faire sans doute ce qu’il fait de mieux !
Les statistiques sont parlantes : durant toute sa carrière, il a arrêté plus de 30% des pénaltys tirés contre son équipe, quand Lloris en a stoppé un peu plus de 15% !
Grâce à un sens de l’anticipation très développé, à une intuition remarquable et une vélocité rare, Maignan est l’un des meilleurs spécialistes de l’arrêt de pénaltys. Les tireurs en face de lui le savent, ce qui lui confère un ascendant psychologique dans ce moment si intense.
Rappelons que la dernière fois que l’équipe de France s’est retrouvée dans une compétition internationale devant une séance de tirs aux buts, en finale de la Coupe du Monde 2006, Barthez n’a arrêté aucun pénalty (comme Lloris) alors que sur le banc des remplaçants se trouvait un certain Mickael Landreau dont le point fort incontesté a toujours été : arrêter les pénaltys… !